Amnesty International a découvert que, depuis octobre 2017 au moins, des défenseurs des droits humains du Maroc ont été pris pour cible par « Pegasus », le logiciel espion tristement célèbre produit par l’entreprise israélienne « NSO Group ». Ce rapport dévoile comment ce logiciel a été utilisé pour cibler illégalement deux défenseurs des droits humains marocains de premier plan, qui ont déjà fait l’objet de représailles de la part de l’État pour s’être exprimés ouvertement sur la situation des droits humains dans le pays. Amnesty International est en mesure de révéler que les deux personnes prises pour cible sontMaati Monjib, universitaire et militant travaillant sur des questions de liberté d’expression, et Abdessadak El Bouchattaoui, avocat spécialiste des droits humains impliqué dans la défense de manifestants pour la justice sociale du mouvement du Hirak, qui s’est déroulé dans la région du Rif en 2016 et 2017.