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  • Algérie/Maroc. De graves problèmes persistent malgré l’examen de la situation des droits humains par l’ONU

    Les graves violations des droits humains continuent sans relâche en Algérie et au Maroc, où de nombreuses lois sont loin d’être conformes aux normes internationales, a déclaré Amnesty International jeudi 6 avril, à l’issue de l’Examen périodique universel (EPU) des deux pays par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies lors de sa 52e session.

  • Moyen-Orient et Afrique du Nord. La pandémie de COVID-19 a creusé les inégalités et été utilisée pour intensifier encore davantage la répression

    La pandémie mondiale a révélé toute l’ampleur du terrible bilan des politiques délibérément créatrices de divisions et destructrices qui perpétuent les inégalités, la discrimination et l’oppression, et qui ont préparé le terrain pour les dévastations causées par le COVID-19 à travers le monde, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, souligne Amnesty International dans son rapport annuel rendu public le 7 avril.

  • Dans un monde post-COVID-19, la criminalisation des « fake news », un nouveau coup porté à la liberté d’expression en Algérie et au Maroc ?

    Le 27 avril, un tribunal marocain ordonnait l’arrestation et la poursuite en justice du défenseur des droits humains Omar Naji, citant l’article 447-2 du code pénal qui punit quiconque répand de « fausses allégations ou des faits mensongers » dans le but de « porter atteinte à la vie privée ou de les diffamer » avec une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans et une amende d’un maximum de 20 000 dirhams (environ 2 000 $ US).

  • Formation de jeunes éducateurs aux droits humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

    « Ces ateliers nous permettent de passer de la théorie à la pratique et comportent des éléments sur lesquels nous n’avons pas eu l’occasion de travailler avant, notamment l’animation, les méthodes de formation et la préparation des séances. En tant qu’animateur, j’ai toujours besoin d’être encouragé à développer mes compétences, et la formation régionale est le meilleur moyen de rencontrer des militants d’Afrique du Nord et d’échanger nos expériences », explique Houssam Hatim, un jeune éducateur marocain.

  • La Tunisie promet de mieux protéger les droits des femmes

    Tunis a l’air d’une ville placée au carrefour d’une nouvelle identité, l’incertitude le disputant à l’inquiétude et à l’espoir. L’art de rue qui a foisonné lors de ce qu’on a appelé le Printemps arabe est encore très présent sur les bâtiments, témoignant à chaque coin de rue de l’espoir qui a nourri le soulèvement – la soif de liberté.Cette soif de liberté prenait toute sa dimension la semaine dernière, alors que je me trouvais dans la capitale tunisienne en compagnie de mes collègues d’Amnesty International Tunisie, pour remettre une pétition signée par plus de 198 000 militants d’Amnesty International dans le monde entier.Ensemble, nous appelons les autorités tunisiennes à mettre fin à la discrimination contre les femmes et les jeunes filles et à protéger les victimes de violence sexuelle.Et nous remercions toutes les personnes qui sont passées à l’action, car nous avons aujourd’hui fait quelques pas dans la bonne direction.Des représentants de l’État tunisien ont accepté en personne notre pétition lors d’une conférence de presse très médiatisée à Tunis. Ils ont promis de prendre des mesures spécifiques pour combattre les violences liées au genre : un projet de loi global qui permettrait de mieux protéger les droits des femmes en Tunisie doit être rendu public dans les semaines à venir.« Le ministère s’efforce de créer un service médical légal à l’hôpital Charles Nicolle, qui comportera une unité judiciaire spécialisée dans les violences liées au genre afin d’accueillir des femmes victimes de violences conjugales », a déclaré Mohamed Salah Ben Ammar, ministre tunisien de la Santé.Des avancées historiquesEn 2014, la Tunisie a connu des avancées historiques en matière de droits des femmes. En janvier, le pays s’est doté d’une nouvelle Constitution comportant de solides protections pour les femmes. En mai, il a levé officiellement toutes ses réserves à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.« Nous n’accepterons pas ces violences [liées au genre] et ce problème concerne tous les Tunisiens, les hommes comme les femmes. C’est une bataille qui touche l’ensemble de la société et opprime la moitié de la population », a déclaré Neila Chaabane.En renouvelant son engagement envers l’élimination des violences liées au genre, la Tunisie contribue à faire tomber les barrières pour les femmes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Nous saluons cette dynamique dans le combat contre ces violences, mais il reste beaucoup à faire pour protéger les femmes et les jeunes filles contre les violences sexuelles.Rejoignez-nous du 25 novembre au 10 décembre pour 16 Jours d’action contre la violence liée au genre, et exprimez votre solidarité avec les victimes de violences sexuelles et liées au genre en Algérie, au Maroc et Sahara occidental et en Tunisie, dans le cadre de la campagne Mon corps, mes droits, campagne mondiale d’Amnesty International sur les droits en matière de sexualité et de procréation.Pendant ces 16 jours, nous organisons cinq actions contre la violence liée au genre sous toutes ses formes dans le monde, tout en célébrant les héros du monde entier qui défendent les droits des femmes. Rejoignez-nous, apportez votre pierre à l’édifice.

  • Rendre hommage aux femmes et aux hommes qui luttent pour les droits des femmes

    Le 25 novembre 1960, trois femmes, les sœurs Mirabal, ont été assassinées par des agents de l’État en République dominicaine parce qu’elles ont osé s’opposer au dictateur au pouvoir. Ces combattantes des droits des femmes – qui sont devenues des symboles de la résistance populaire et féministe – sont à l’honneur aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

  • Moyen-Orient et Afrique du Nord. Protestation et répression devraient se poursuivre en 2012

    La répression et la violence d’État risquent de continuer à sévir au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2012 si les gouvernements de cette région du monde et la communauté internationale ne prennent pas conscience de l’ampleur des changements que demande la population, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport sur les bouleversements de 2011 rendu public lundi 9 janvier. Dans ce document intitulé Une année de rébellion. La situation des droits humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’organisation décrit la violence extrême déployée en 2011 par les gouvernements de la région pour tenter de résister aux appels sans précédent en faveur de réformes profondes.Amnesty International montre aussi dans ce rapport que le mouvement de protestation ne semble pas enclin à renoncer à ses ambitions ni à se contenter de réformes parcellaires.« À quelques exceptions près, les gouvernements n’ont pas admis que tout avait changé, a déclaré Philip Luther, directeur par intérim du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. Les mouvements de protestation, conduits dans de nombreux cas par des jeunes et au sein desquels les femmes ont joué un rôle important, se sont montrés incroyablement résistants à la répression. »« Les protestataires ont montré qu’ils ne se satisferaient pas de réformes ne changeant pas en profondeur la manière dont la police et les forces de sécurité les traitaient. Ils veulent voir des changements concrets dans la façon dont ils sont gouvernés, et que les responsables des crimes commis soient tenus de rendre des comptes. »« Les tentatives menées à plusieurs reprises par les États pour imposer des changements de pure forme, revenir sur des avancées obtenues par les manifestants ou soumettre tout simplement la population par la force trahissent le fait que de nombreux gouvernements ont pour seul objectif de maintenir les régimes en place. »Les espoirs suscités par le renversement de dirigeants accrochés depuis longtemps au pouvoir en Tunisie, en Égypte et en Libye n’ont toujours pas été consolidés par des réformes institutionnelles, pourtant indispensables pour garantir que ces abus de pouvoir ne se répètent pas.Le nouveau document publié par Amnesty International fait apparaître que bien que le Conseil suprême des forces armées ait promis à plusieurs reprises de répondre aux demandes de la « révolution du 25 janvier », les dirigeants militaires égyptiens se sont rendus coupables de violences parfois pires que celles commises sous le régime d’Hosni Moubarak.Entre octobre et décembre 2011 au moins 84 personnes ont été tuées lorsque l’armée et les forces de sécurité ont dispersé violemment des manifestations. La torture en détention s’est poursuivie, et plus de civils ont été jugés par des tribunaux militaires en un an que pendant les 30 années de régime d’Hosni Moubarak. Les femmes semblent avoir été particulièrement la cible de traitements humiliants visant à les dissuader de manifester. En décembre, les forces de sécurité ont effectué des raids dans les bureaux de plusieurs ONG égyptiennes et internationales dans le but évident de faire taire toute critique à l’encontre des autorités.Amnesty International craint qu’en 2012 le conseil militaire n’essaie de restreindre encore la possibilité pour les Égyptiens de prendre part à des mouvements de protestation et d’exprimer librement leurs points de vue.Le soulèvement en Tunisie a donné lieu à une amélioration significative de la situation des droits humains dans le pays mais, un an après les événements, nombreux sont ceux qui considèrent que le rythme des changements est trop lent, tandis que les proches des victimes en lien avec le soulèvement attendent toujours que la justice soit rendue.Une nouvelle coalition gouvernementale a été formée à la suite des élections d’octobre. Le président tunisien par intérim est Moncef Marzouki, un défenseur des droits humains adopté dans le passé comme prisonnier d’opinion par Amnesty International.Il faut qu’en 2012 les Tunisiens se saisissent de l’occasion qui leur est donnée de rédiger une nouvelle constitution garantissant la protection des droits humains et l’égalité devant la loi. En Libye, la capacité des nouvelles autorités à contrôler les brigades armées ayant permis de vaincre les forces de Mouammar Kadhafi, et à les empêcher de reproduire les violences apprises sous l’ancien régime a été remise en question. Bien que le Conseil national de transition ait demandé à ses sympathisants d’éviter les attaques en représailles, les graves atteintes aux droits humains perpétrées par les forces opposées à Kadhafi ont rarement été condamnées. En novembre, les Nations unies ont estimé à 7 000 le nombre de personnes détenues dans des centres de fortune, contrôlés par les brigades révolutionnaires, sans aucune perspective de faire l’objet d’une véritable procédure judiciaire.D’autres gouvernements dans la région semblent bien déterminés à garder le pouvoir quelque soit, dans certains cas, le prix à payer en termes de vies humaines et de dignité. Les forces armées et les services de renseignements syriens se sont rendus coupables d’homicides et d’actes de torture assimilables à des crimes contre l’humanité, essayant en vain de soumettre et réduire au silence les manifestants et les opposants. Plus de 200 cas de morts en détention étaient recensés à la fin de l’année 2011, chiffre annuel 40 fois supérieur au nombre de tels décès recensé au cours des dernières années en Syrie.Au Yémen, la situation tendue autour de la présidence a causé des souffrances supplémentaires à la population. Plus de 200 personnes ont été tuées en relation avec le mouvement de protestation et des centaines d’autres sont mortes dans des affrontements armés. Le déplacement des dizaines de milliers de personnes fuyant ces violences a provoqué une crise humanitaire.À Bahreïn, l’espoir était grand que la publication en novembre d’un rapport indépendant d’experts internationaux sur les atteintes aux droits humains perpétrées lors du mouvement de protestation soit le signe d’un nouveau départ pour le pays. Restait à savoir à la fin de l’année si le gouvernement était réellement prêt à mettre en œuvre les nombreuses recommandations de la commission.Le gouvernement saoudien a annoncé une série de dépenses publiques en 2011, dans ce qui s’apparente à un geste pour empêcher que le mouvement de protestation ne gagne le Royaume. En dépit de cela – et de la préparation d’une loi antiterroriste répressive – le mouvement de protestation se poursuivait à la fin de l’année, en particulier dans l’est du pays. En Iran, dont la politique intérieure est restée loin des projecteurs tout au long de l’année, le gouvernement a continué de réprimer la dissidence et de renforcer les restrictions à la liberté d’information, en visant en particulier les journalistes, les blogueurs, les syndicalistes indépendants et les militants politiques.La communauté internationale et les instances telles que l’Union africaine, la Ligue arabe et l’Union européenne ont eu des réactions discordantes face aux événements qui ont secoué l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient en 2011 et n’ont pas réellement pris la mesure de la remise en question des régimes répressifs dans cette région du monde. Alors que le respect des droits humains a été invoqué pour justifier une intervention militaire en Libye, le Conseil de sécurité des Nations unies, bloqué en particulier par la Russie et la Chine, n’avait à la fin de l’année diffusé qu’une déclaration mitigée pour condamner les violences en Syrie. Et tandis que la Ligue arabe avait rapidement exclu de ses membres la Libye, en février, puis la Syrie, où elle a envoyé une équipe d’observateurs, elle est restée silencieuse lorsque des soldats saoudiens, agissant sous la bannière du Conseil de coopération du Golfe, sont venus prêter main-forte au gouvernement bahreïnite pour mettre fin aux manifestations.« Le soutien de la communauté internationale à la population de cette région du monde a été pour le moins inégal », a déclaré Philip Luther. « Ce qu’il faut retenir des événements qui ont marqué l’année qui vient de s’écouler est que – à quelques exceptions près – le changement a été le fruit des efforts de la population qui est descendue dans la rue, et non de l’influence ou de la participation de puissances étrangères. »« Le refus de la population de la région d’être détournée de sa lutte pour la dignité et la justice ouvre de grands espoirs pour 2012. »

  • Des militants sahraouis jugés pour s’être rendus dans des camps de réfugiés

    Les autorités marocaines doivent libérer immédiatement et sans condition les militants sahraouis qui sont sur le point d’être jugés à la suite de leur visite dans des camps de réfugiés gérés par le Front Polisario, affirme Amnesty International jeudi 14 octobre. Le procès de Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Ahmed Nasiri débute le 15 octobre et doit se dérouler devant le tribunal de première instance de Casablanca. Les trois hommes sont accusés d’« atteinte à la sécurité intérieure » du Maroc. Amnesty International dit les considérer tous trois comme des prisonniers d’opinion. Yahdih Ettarouzi, Saleh Labihi, Dakja Lashgar, et Rachid Sghir, qui sont en liberté provisoire, passent eux aussi en jugement, pour les mêmes raisons. « Le fait que les autorités marocaines poursuivent en justice ces sept personnes, parmi lesquelles se trouvent des défenseurs des droits humains et d’anciennes victimes de disparition forcée, pour s’être rendues dans des camps de réfugiés et avoir rencontré, ouvertement et en toute liberté, des responsables du Front Polisario est tout simplement inacceptable », a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. « Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Ahmed Nasiri sont incarcérés depuis plus d’un an pour des actes par lesquels ils n’ont fait qu’exercer pacifiquement de leur droit à la liberté d’expression et d’association. Il est évident que les charges retenues contre eux sont motivées par des considérations politiques et elles doivent être abandonnées. Ces poursuites doivent cesser. » Ces sept personnes ont tout d’abord été inculpées d’« atteinte à la sécurité intérieure » et à « l’intégrité territoriale » du Maroc. Cette affaire a fait l’objet d’une longue enquête, dirigée pendant près de 12 mois par un tribunal militaire, avant d’être transmise à une juridiction civile. Les trois hommes toujours détenus sont à la prison de Salé, près de Rabat, depuis le 16 octobre 2009. Ils ont été arrêtés le 8 octobre 2009 à l’aéroport Mohammed V, à Casablanca, alors qu’ils revenaient des camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie. Un certain nombre de militants sahraouis, dont Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Ahmed Nasiri, sont victimes d’actes de harcèlement et d’intimidation pour s’être publiquement exprimés en faveur de l’auto-détermination pour le Sahara occidental, annexé par le Maroc en 1975, et pour avoir rassemblé des informations sur les violations des droits humains commises par les autorités marocaines. Dans une déclaration transmise par sa famille, Brahim Dahane a dit : « Depuis un quart de siècle nous sommes victimes d’arrestations arbitraires, de disparitions forcées et de harcèlement à cause de nos opinions, exprimées pacifiquement. » Le Front populaire pour la libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario), qui réclame l’indépendance du Sahara occidental, dirige un gouvernement autoproclamé en exil, la République arabe sahraouie démocratique (RASD). « Les autorités marocaines ne devraient pas traiter l’expression pacifique d’opinions politiques comme un problème lié à la sécurité nationale, comme elles le font dans cette affaire, a déclaré Malcom Smart. Elles devraient plutôt remplir leurs obligations en matière de droits humains et faire la preuve de leur engagement en faveur de l’état de droit en garantissant le droit à la liberté d’expression et d’association pour toutes les personnes qui manifestent pacifiquement leur soutien en faveur de l’auto-détermination du Sahara occidental. » Le Front Polisario réprime lui aussi la dissidence. Le 21 septembre 2010, Moustapha Salma, un membre du Front Polisario, a été arrêté par des responsables de ce mouvement alors qu’il se rendait aux camps de Tindouf après s’être exprimé en faveur de l’autonomie pour le Sahara occidental sous autorité marocaine. Bien que cet homme soit lui aussi un civil, c’est un tribunal militaire qui a d’abord été saisi de l’affaire. Moustapha Salma était accusé d’atteinte à la sécurité de la RASD. Selon l’agence Sahara Press Service, il aurait été libéré le 6 octobre, mais ses proches sont sans nouvelle de lui depuis son arrestation, ce qui soulève des craintes quant à sa sécurité.

  • Malgré quelques revers, le monde est « en train de gagner » la bataille contre la peine de mort

    Le secrétaire général par intérim d’Amnesty International, Claudio Cordone, a salué les efforts menés récemment à l’échelle internationale pour mettre fin à la peine capitale, tout en rappelant qu’il restait du travail à faire pour atteindre l’objectif d’une abolition totale de ce châtiment. Claudio Cordone a déclaré aux délégués assistant à un sommet contre la peine de mort à Genève que les militants étaient « en train de gagner » la lutte contre ce châtiment. « Le jour approche où la peine capitale aura disparu partout dans le monde. Nous devons poursuivre nos efforts pour que ce châtiment devienne, comme l’apartheid, l’esclavage et la torture, une incongruité dans l’histoire de l’humanité », a dit Claudio Cordone mercredi 24 février aux membres du 4e Congrès mondial contre la peine de mort. En 2009, fait exceptionnel, il n’y a pas eu d’exécution judiciaire en Europe. Le Burundi et le Togo sont devenus le 94e et le 95e pays du monde à éliminer complètement les homicides d’État de leur législation, tandis que plusieurs nations réduisaient – ou interrompaient – les exécutions. Parmi ces nations figurait le Pakistan, qui n’a procédé à aucune exécution en 2009 alors que 36 exécutions judiciaires au moins avaient eu lieu dans ce pays l’année précédente. Parmi les autres pays n’ayant exécuté personne en 2009 figurent l’Algérie, Bahreïn, l’Inde, l’Indonésie, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mongolie et la Tunisie. Ce progrès, cependant, a été assombri par le recours aux exécutions pour des motifs politiques en Iran. L’Arabie saoudite et la Chine ont continué de procéder fréquemment à des exécutions, et l’Arabie saoudite et l’Iran ont poursuivi les exécutions de mineurs délinquants. « Nous ne savons pas avec précision combien de milliers de personnes sont exécutées en Chine, ces données constituant toujours un secret d’État honteux, a déclaré Claudio Cordone. Pendant ce temps, on assiste encore aux États-Unis à des épisodes grotesques comme cette exécution bâclée d’un condamné qui après deux heures de tentatives infructueuses obtient un sursis et attend maintenant qu’une nouvelle date soit fixée pour son exécution. « Ces pays qui persistent à conserver un châtiment aussi indécent s’isolent progressivement du reste de la communauté internationale, formant un noyau dur que nous devons défier avec toujours plus d’assurance, a conclu Claudio Cordone, en se félicitant de la coopération entre la société civile, les gouvernements et les organisations intergouvernementales dans la lutte menée pour débarrasser le monde de la peine de mort. Plus de 1 900 militants originaires de plus d’une centaine de pays étaient attendus au 4e Congrès mondial contre la peine de mort réuni à Genève les 24, 25 et 26 février.