Nawal Benaissa: une défenseure des droits humains harcelée par les autorités
Pétition à l’attention du Premier ministre marocain, Saad-Eddine El Othmani
Monsieur le Premier ministre,
Nawal Benaissa est une défenseure des droits humains qui n’a fait qu’exercer son droit à la liberté d’expression et de réunion. Pourtant, depuis juin 2017, elle fait l’objet de manœuvres de harcèlement de la part des forces de sécurité et elle est surveillée. Elle a été plusieurs fois arrêtée de manière arbitraire, uniquement parce qu’elle s’est exprimée en faveur d’un changement pacifique dans le Rif, dans le nord du Maroc. Un tribunal d’Al Hoceima, sa ville natale, l’a condamnée à une peine de 10 mois d’emprisonnement avec sursis, là encore exclusivement en raison de son travail de campagne pacifique et légitime.
Je vous demande instamment, Monsieur le Premier Ministre, de:
- faire tout ce qui est en votre pouvoir pour mettre fin au harcèlement visant Nawal Benaissa et sa famille ;
- laisser Nawal librement militer en faveur de la justice sociale pour les habitants de sa région.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma haute considération.
Complément d’information
Nawal Benaissa, mère de quatre enfants, consacre sa vie à défendre la liberté et la justice. C’est une militante pacifique, mais les autorités la harcèlent constamment. Demandez que Nawal soit protégée.
En 2016, Nawal a été inspirée par le mouvement militant qui se développait dans la région du Rif, au Maroc, et appelait à davantage de justice sociale et à l’élimination de la corruption. Pour la première fois de sa vie, elle a participé à des manifestations pacifiques. Cela lui donnait l’espoir d’un avenir meilleur dans sa ville, et elle s’en réjouissait.
Les gens étaient émus par sa passion. En quelques mois, Nawal, qui n’avait jamais milité auparavant, en est arrivée à conduire des manifestations et a obtenu 80 000 abonnés sur Facebook. À la suite de rumeurs selon lesquelles elle risquait d’être arrêtée, elle a diffusé une vidéo sur ce réseau social. Elle expliquait qu’elle ne craignait pas la répression, insistait sur son droit de manifester et annonçait son projet de se livrer à la police.
Entre juin et septembre 2017, elle a été arrêtée et libérée quatre fois. Elle a été condamnée à une peine de 10 mois avec sursis pour ses manifestations pacifiques.
Nawal et ses enfants ont été contraints de déménager dans une autre ville pour échapper au harcèlement. Son mari est resté pour travailler et subvenir aux besoins de la famille. En dépit du harcèlement et de la surveillance dont elle fait constamment l’objet, Nawal refuse d’abandonner son militantisme. Mais elle a besoin de votre soutien.
Signez maintenant pour appeler le chef du gouvernement Saad-Eddine Al Othmani à mettre un terme au harcèlement dont Nawal et sa famille font l’objet