Atena Daemi, emprisonnée pour ses idées
Pétition à l’attention du Ayatollah Sadegh Larijani, responsable du pouvoir judiciaire
Excellence,
Atena Daemi, jeune défenseure des droits humains de 29 ans, a été condamnée, en novembre 2016, à 7 ans de prison. Elle est prisonnière d’opinion pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression, de réunion et d’association quant à l’abolition de la peine de mort en Iran. Actuellement incarcérée, Atena est détenue dans des conditions de détention déplorables, allant à l’encontre des règles minima pour le traitement des détenus. Atena est en mauvaise santé.
Dès lors, j’exhorte les autorités iraniennes à:
- libérer Atena Daemi immédiatement et sans condition
- annuler sa condamnation ;
- veiller à ce qu’elle puisse bénéficier des soins médicaux spécialisés dont elle a besoin à l’extérieur de la prison.
Je prie, votre Excellence, de bien vouloir agréer l’expression.
Complément d’information
Atena Daemi est une militante contre la peine de mort et en faveur des droits des femmes. Elle purge actuellement une peine de sept ans de prison en Iran pour son militantisme pacifique. Son crime ? Avoir distribué des tracts contre la peine de mort et critiqué le bilan du pays en matière d’exécutions.
En 2014, Atena, alors âgée de 26 ans, a été arrêtée devant chez elle, les yeux bandés. Elle a passé les 28 premiers jours de sa détention dans une cellule infestée d’insectes et dépourvue de toilettes. Elle a déclaré que les personnes chargées de l’interroger avaient proposé de la laisser accéder plus facilement aux toilettes en échange de sa « coopération ». Malheureusement, ce n’était que le début des mauvais traitements.
Par la suite, alors qu’elle purgeait sa peine de sept ans d’emprisonnement, Atena a été transférée – en secret et illégalement – dans une prison où des gardiens l’ont harcelée et ont encouragé d’autres détenues à l’attaquer. Pendant sa grève de la faim, en mai 2017, elle a toussé du sang, a perdu énormément de poids et a souffert de nausées, de vomissements et de douleurs rénales. Elle a désormais besoin, de toute urgence, de soins médicaux spécialisés.
Malgré tout, elle refuse d’abandonner le combat.
Les arrestations, détentions, menaces et manœuvres d’intimidation sont les sacrifices que nous devons faire pour obtenir notre liberté et nos droits… nous ne devons jamais cesser de résister ou de nous opposer à l’oppression. Aucune victoire n’est facile et aucune injustice ne dure éternellement. – Atena Daemi
Atena est une source d’inspiration pour les défenseur·e·s des droits humains d’Iran et du monde entier. Elle n’en demeure pas moins une jeune femme comme les autres, qui aime la nature et passer du temps en plein air. Elle doit être remise en liberté.
Signez cette pétition appelant le ministre des Affaires étrangères, Mohammad JavadZarif, à libérer Atena.